Short story: Elegant Skull
I paint monsters and their world takes shape in my mind. I decided to describe this world and the characters that inhabit it. Today I send you the story of the "Elegant Skull". I’d like to know what you think about it. I’m waiting to hear from you!
He lived alone in a hut at the edge of a swamp. The locals called him "The Skull". His strange appearance, frightening even, did not do justice to its peaceful character. It looked like a living skeleton. He was young and healthy and, despite his cadaverous look, he wasn’t in danger of falling apart. He lived on fish, wild plants, frogs. His clothes were rags exchanged several years ago against woven wicker baskets. Few visitors were passing by his poor hut. All because they have lost their way. They fled his kind hospitality.
A night of terrible storm, he heard a knock at his door. When he opened it, he saw a beautiful girl, cold trembling in her luxurious clothes. When she saw him, she uttered a cry of terror. "Do not be afraid! I will not hurt you!". The softness of his voice calmed her. And she decided to trust him. He helped her dry off, warm up, gave him food and drink and he listened. The long hours of solitude had made him a very good audience.
Her name was Almanoga. She had fled her family who wanted her to marry an old man. She sought refuge with an aunt who lived in a nearby town. Her education had not prepared her for the dangers of the journey. Pursued by robbers, she had sought salvation in the forest and got lost.
“I regret my stupid behavior. I long to be back home!”
"Tomorrow we will travel. I'll go with you and I'll protect you."
The trip was peaceful. He told her stories about the animals, the plants and the flowers they saw along the way. She recalled her privileged life as a young girl. And when they arrived at their destination, the skull was desperately in love. He had never seen anything so lovely than this girl.
Dazzled by her beauty, he immediately offered her to stay and live with him.
"Marry me. There is room for two in this house. You will lack nothing. "
She paused a moment and then said to him. "I am very happy and flattered but before making a decision, I want to see my father"
Alas, protected by the walls of his home and the presence of her family at her side, she showed her true colors.
"What a fool you are! I still prefer to marry an old man rather than spend my life in an unhealthy cabin beside a smelly swamp! Look at you! You are really ugly! I would not have children who will look like you! "
Mortified, he wandered the streets of the city, with a heavy heart. But he soon realized that Almanoga was not the only girl to live in this city. And there were prettier than her. And smarter, more funny, more courageous, more kind, more generous.
He stayed a few months. He watched the people. When he saw Almanoga, she turned her head disdainfully, or she sneered with her friends.
When he returned home, he had a plan. He began to hunt animals with shiny fur, birds with colorful feathers and sold them at the market. He quickly amassed a capital with which he could employ experienced workers. Then he hired tailors and milliners. He became rich.
To improve his appearance, he put gold rings in his ears, dressed up in luxurious clothes, hid his baldness with a mischievous hat. Fortunately, the thinness and flexibility of his body gave him an elegance that made up for the ugliness of his repulsive face. Women and girls started to smile at him.
He bought a nice house and waited patiently. And one day Almanoga, accompanied by her family, rang again at his door. She told him:
"I was wrong about you. I've changed my mind and I am ready to marry you. "
The Skull was silent a moment, then replied:
"I am pleased and flattered by your proposal, but I refuse. I am looking for a woman who loves me for my qualities, not just for my money. "
He threw them out of his house, put on travel clothes and hit the road. The air in the city was worth nothing to him. He regretted the marsh and thought to make some improvements to the cabin.
En Français
Je peins des monstres et le monde où ils vivent prend forme. J’ai décidé de décrire ce monde et les personnages qui l’habitent. Aujourd’hui je vous envoie l’histoire du “Crâne Elégant”. J’aimerai savoir ce que vous en pensez. Ecrivez moi pour me le dire!
Histoire courte: Le Crâne élégant
Il habitait seul, dans une cabane au bord d'un marécage. Les gens du coin l’appelait “Le Crâne”. Son allure bizarre, effrayante même, ne faisaient pas justice à son caractère paisible. Il ressemblait à un squelette vivant. Il était jeune et en bonne santé et, malgré son air cadavérique, ne risquait pas de tomber en morceaux. Il se contentait de peu, un poisson, des plantes sauvages, quelques grenouilles. Ses habits étaient des loques échangées, il y a plusieurs années, contre des panniers de jonc tressés. Peu de visiteurs passaient par sa pauvre cabane. Tous s'étaient perdus en route. Et Ils fuyaient tous son aimable hospitalité.
Une nuit de terrible tempête, il entendit des coups à sa porte. Lorsqu'il l'ouvrit, il vit une ravissante jeune fille, tremblante de froid dans ses habits luxueux. Lorsqu'elle l’aperçu, elle poussa un cri d'effroi. "N'ai pas peur! Je ne te ferai pas de mal!”. La douceur de sa voix la calma. Et elle décida de lui faire confiance. Il l'aida à se sécher, se réchauffer, lui donna à manger et à boire et il l'écouta. Les longues heures de solitude avaient fait de lui un très bon public.
Elle s’appelait Almanoga. Elle avait fuit sa famille, qui voulait la marier à un homme vieux. Elle pensait chercher refuge chez une tante qui vivait dans une ville voisine. Mais son education ne l’avait pas préparée aux dangers du voyage. Poursuivie par des brigands, elle avait cherché son salut dans la forêt et s’était perdue.
“Je regrette ma conduite stupide. Je voudrais tant être de retour à la maison!”
“Demain, nous prendrons la route. Je t’accompagnerai et je te protègerai.”
Le voyage fut paisible. Il lui raconta des anecdotes sur la vie des animaux, sur les plantes et les fleurs qu’ils voyaient en chemin. Elle lui parla de sa vie de jeune fille privilégiée. Et lorsqu’ils arrivèrent a leur but, Le Crâne était éperdument amoureux. Il n’avait jamais rien vu d’aussi charmant que cette jeune fille.
Ebloui par sa beauté, il lui proposa immédiatement de rester vivre avec lui.
“Epouse moi. Il y a de la place pour deux dans cette maison. Tu ne manqueras de rien.”
Elle se tut quelques instants puis lui dit: “Je suis très heureuse et flattée mais avant de prendre une decision, je veux revoir mon père.”
Hélas, protégée par les murs de sa demeure et la présence de sa famille à ses cotés, elle montra son vrai visage.
“Quel imbécile tu es! Je préfère encore épouser un vieillard plutôt que passer ma vie dans une cabane insalubre au bord d’un marais nauséabond! Tu t’es regardé! Tu es vraiment laid! Je ne voudrais pas avoir des enfants qui te ressemblent!”
Mortifié, il erra dans les rues de la ville, le coeur lourd. Mais il se rendit vite compte que Almanoga n’était pas la seule jeune fille à vivre dans cette ville. Et qu’il y en avait de plus jolies qu’elle. Et aussi de plus intelligentes, de plus drôles, de plus courageuses, de plus aimables, de plus généreuses.
Il resta vivre quelques mois dans cette ville. Il observa ses habitants. Lorsqu’il croisait Almanoga, elle tournait la tête d’un air dédaigneux, ou bien elle ricanait avec ses amies en lui jetant des regards en coins.
Lorsqu’il rentra chez lui, il avait un plan. Il commença par chasser des animaux à la fourrure brillante, des oiseaux aux plumes colorées. Il apprêta la fourrure et les plumes et les vendit au marché. Il amassa rapidement un capital avec lequel il pu employer des ouvriers expérimentés. Puis ils engagea des tailleurs et des chapeliers. Il devint riche.
Pour améliorer son aspect, il mit des anneaux d’or aux oreilles, revêtit des habits luxueux, cacha sa calvitie à l’aide d’un chapeau mutin. Heureusement, la minceur et la souplesse de son corps lui conféraient une élégance qui compensait la laideur de son visage repoussant. Les femmes et les jeunes filles commencèrent à le suivre du regard.
Il acheta une belle maison et attendit patiemment. Et un jour, Almanoga, accompagnée de sa famille, sonna une nouvelle fois à sa porte. Elle lui dit:
“Je me suis trompée sur ton compte. J’ai changé d’avis et je suis prête a t’épouser.”
Le Crâne resta un moment silencieux, puis répondit:
“Je suis heureux et flatté de ta proposition mais je refuse. Je cherche une femme qui m’aime pour mes qualités et pas uniquement pour mon argent.”
Il les mis tous à la porte, revêtit des habits de voyage et prit la route. L’air de la ville ne lui valait rien. Il regrettait le marais et pensait apporter quelques ameliorations à la cabane.